6 pratiques quotidiennes contribuant à la solidarité féminine au travail

1. Le pouvoir des rituels

Les femmes ont besoin des femmes pour apaiser leur stress. Ce n’est pas qu’une observation, la science le dit! Les études sur le stress, comme beaucoup d’autres études, ont très, voire trop, longtemps exclut les femmes. Éventuellement, lorsque quelqu’un a eu la brillante idée d’ajouter les femmes aux études, la réaction du befriend est apparue. Cette réaction du corps en réponse au stress constitue le besoin de se rallier et d’entretenir des interactions positives pour venir contrer la menace perçue par le cerveau et ainsi, réduire notre stress. (1)

Conclusion – les amitiés féminines, c’est bon pour la santé. Considérant que l’on passe une grande partie de notre temps au travail, comment cultiver celles-ci sans devoir s’ajouter des plages horaires le week-end avec nos collègues? À travers des rituels de connexions qui peuvent vivre à l’intérieur du 35-40 heures. Par exemple, créer des moments autour d’intérêts communs, comme un club de course, un club de lecture, un club de podcast, etc.

« Chez Novatize, par exemple, nous avons créé le canal Slack @nova-girls pour favoriser des échanges variés : des conseils magasinage, des recommandations d’événements ou des bons coups professionnels. Ce canal est également utilisé pour organiser des soirées entre collègues féminines, renforçant ainsi notre esprit d’équipe. »
— Luce Anne Desmeules, Responsable RH

2. Élargir sa communauté

Alors que 80% d’hommes travaillent dans le numérique (2), il est tout à fait possible que le réseau de femmes à même une entreprise demeure restreint. Pour cette raison, il est essentiel de sortir, de temps en temps, des quatre murs de votre organisation. D’autant plus que de rencontrer de nouvelles personnes amène de nouvelles perspectives, qui font naître de nouvelles idées, qui créent à leur tour de nouvelles opportunités (win-win-win-win). Mais, comment s’y prendre?

• Participez à des événements regroupant d’autres femmes;
• Participez à des formations de groupe;
• Normalisez le pouvoir des messages privés pour inviter une femme de votre industrie à prendre un café, discuter de vos défis et brasser des idées;
• Trouvez une coach et lui proposez (un autre!) café;
• Faites grandir ce 20% de femmes dans le numérique en devenant mentore auprès de la relève auprès d’une plateforme comme Academos, par exemple.  

3. Ouvrir l’espace pour les clearings

Gracieuseté de Judith Dignard, cofondatrice chez Boite Pac, un clearing est par définition quelque chose qui vogue à l’air libre dans notre tête, nous empêchant d’être 100% présent(e). Un manque de sommeil la nuit dernière, le premier jour de notre cycle menstruel qui nous frappe de plein fouet, une rencontre importante avec un(e) client(e) qui nous habite drôlement, etc. Les clearings n’ont aucune hiérarchie, aucune thématique précise. 

Pour ajouter les clearings à votre quotidien : 

• Ajouter un point clearing à l’ordre du jour en début de réunion;
• Ouvrir l’espace pour les clearings;
• Donner la chance à chacun(e) de faire un petit auto-scan de cerveau;
• Partager les clearings à tour de rôle, s’il y a lieu!

Cette pratique permet non seulement de se libérer d’une certaine pression de perfectionnisme, et laisse place à la pratique de la vulnérabilité au quotidien. 

4. Honorez votre siège à la table de discussions

D’une réunion très officielle à une discussion autour de la machine à café, une façon concrète de s’élever entre femmes est d’honorer celles qui ne sont pas présentes. Une pratique pouvant s’avérer un défi dans un domaine à prédominance masculine, lorsque l’on vit le syndrôme de la Schtroumpfette (3). Il s’agit de la tendance qu’ont certaines œuvres de fiction à mettre de l’avant un groupe de personnages masculins et incluant un seul personnage féminin (en l’occurrence, le village des Schtroumpfs!). Cette répartition inégale des genres dans un contexte de travail peut malheureusement amener les femmes à modifier leur attitude pour s’adapter au terrain masculin, et en laisser passer pour ne pas (ô grand jamais!) déranger. 

Quelques armes secrètes pour contrer ce syndrôme, et honorez votre siège :

• La gardienne de la prise de parole égale : « Je propose un tour de table, j’aimerais entendre les idées de chacun(e) »;
• La cheerleader : « Catherine n’est pas présente à cette rencontre, mais je tiens à souligner son apport extraordinaire dans ce dossier »;
• La porte-parole des réalités non-représentées à la table : « Merci pour l’idée du 5 à 7 pour notre prochaine activité d’équipe. Ceci dit, avons-nous pensé aux mamans qui ne peuvent quitter plus tard que 16h, pour aller chercher leurs enfants à la garderie? Je propose un déjeuner d’équipe, sur les heures de travail, pour rendre le tout plus inclusif ».

Découvrez-en davantage sur les éléments mis en place par Novatize pour avoir un bon équilibre travail-famille.

5. Oser demander de l’aide

Le narratif nord-américain aura rendu cette tâche ardue. C’est-à-dire, un narratif individualiste qui valorise les figures de succès ayant atteint des sommets partant de rien, ne dépendant de personne, en travaillant d’arrache-pied. La culture du hustle, et du self-made man (4). Le problème avec cette définition du succès, c’est qu’elle invisibilise ce grand levier que représente l’apport des gens qui nous entourent.

Comment mettre sur pied votre premier réseau d’entraide (ou la toile d’araignée de l’empowerment) :

• Rassemblez 3, 4, 5 femmes (dans le fond, autant que vous le souhaitez);
  • À tour de rôle, répondez aux questions suivantes : 
  • Quel serait un objectif à atteindre dans l’année à venir?
  • De quelle façon les autres peuvent-ils te soutenir?
• De ton côté, quel est ton super-pouvoir? 
• Commencez à tisser des liens entre les besoins et les super-pouvoirs; 
• Créez un groupe de discussion pour demeurer connecté(e)s et échangez sur la progression de chacun(e).

Oser demander de l’aide permet de débloquer une foule de rêves et d’aspirations que l’on estimait inatteignables pour nous-même. Certes, on peut se rendre quelque part d’intéressant seul(e), mais en invitant quelques copilotes à prendre part à la route, on a le potentiel de se rendre drôlement plus loin (et la route est plus le fun!).

« Une chose que j’apprécie le plus chez Novatize, c’est que chaque Lead des différentes équipes prend le temps de rencontrer chacun(e) de ses membres en one-on-one, aux deux semaines, afin de s’assurer de leur bien-être autant au travail que dans leur vie personnelle. Ces rencontres sont sans jugement et permettent de pouvoir demander de l’aide ou de partager nos inconforts. Ça peut toujours être intimidant de prendre les devants quand quelque chose ne va pas, alors j’apprécie que Novatize ait choisi d’instaurer cette façon de faire. »
— Gabrielle Alain-Lachance, Coordonnatrice marketing

6. Être présent(e)

« Comment montrer aux femmes que je les supporte? » Nul besoin d’une recherche Google pour trouver la réponse. Elle se résume en deux mots : supportez-les. 

Concrètement, cela signifie : 

• Participez aux événements organisés par vos collègues;
• Prendre part aux projets des autres : « Comment puis-je t’aider? »;
• Osez sortir des quatre murs de l’entreprise. Par exemple, se joindre à l’équipe d’une collègue lors d’une course bénéfice pour une cause qui lui tient personnellement à coeur;
• Notez les dates importantes et envoyez un p’tit mot le jour J : « Bonnes vacances, j’ai hâte que tu me racontes tout à ton retour » à « C’est ta grosse présentation client aujourd’hui, YOU GOT THIS! »;
• Partagez les projets et les réalisations des autres sur vos plateformes sociales;
• Soulignez les victoires (les petites, comme les grandes). Attention de ne pas seulement célébrer les femmes lorsqu’elles réussissent selon les standards masculins. Les félicitations d’avoir mis vos limites pour préserver l’équilibre de votre équipe valent tout autant de félicitations que d’avoir négocié le plus gros contrat de l’année. 

Liste non exhaustive à tester, ajouter, peaufiner et répéter, répéter, répéter. 

Bonus : ouvrez votre plateforme de communication interne à l’instant même, et envoyez un message à une collègue qui vous rend fière.

Pour terminer, la solidarité féminine au travail est essentielle pour créer des environnements professionnels inclusifs et équitables. En adoptant ces quelques pratiques quotidiennes, il est possible d’améliorer la réalité et l’environnement de travail de chacune, tout en favorisant la collaboration. En cultivant cette solidarité, nous construisons des espaces de travail où les femmes peuvent s’épanouir, se soutenir mutuellement et progresser ensemble vers une réalité professionnelle plus égalitaire.

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Sources :

(1) Podcast L’État du jeu, « La solidarité féminine : son impact sur notre santé physique et psychologique », Ép. 44. https://www.happyfitness.ca/letat-du-jeu/episode44-solidarite-feminine 

(2) Podcast L’Update, « Femmes en numérique & Certification B Corp ». https://www.thirdbridge.ca/en/podcasts/65e5f102bfe749df725a8002 

(3) Article Welcome to the jungle, « Le syndrome de la Schtroumpfette : ce que ça fait d’être la seule femme d’une équipe ». https://www.welcometothejungle.com/fr/articles/syndrome-schtroumpfette-seule-femme-equipe 

(4) Podcast How To Talk To People, « How to Not Go It Alone ».  https://open.spotify.com/episode/5WYTjrcbydsU0KSgVftz72