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13 Jan 2023

L’impact invisible du eCommerce sur l’environnement

L’impact invisible du eCommerce sur l’environnement

Les activités eCommerce ont un impact environnemental majeur. Certains aspects du commerce électronique qui sont nuisibles pour la planète sont tangibles, très facilement visibles. On pense à l’emballage, au transport des marchandises, aux incitatifs à la surconsommation, etc.

La part de l’empreinte écologique du numérique est en croissance. En effet, le eCommerce et le Web en général dissonent avec les principes de développement durable. On estime qu’en 2025, le numérique représentera 7,5 % des émissions mondiales de GES, et 5,2 % de la consommation énergétique mondiale. (1)

Les achats en ligne sont en hausse chaque année, surtout depuis la pandémie de 2020.  Cependant, peu de gens s’arrêtent pour penser aux impacts environnementaux du eCommerce. C’est alors très important de sensibiliser les consommateurs et consommatrices à ces impacts. Pour Novatize, il est primordial d’éduquer et d’informer les marchands ainsi que les consommateurs et consommatrices et d’approfondir sur des sujets trop souvent négligés. 

Au-delà de ce qui est visible à l’œil nu, il est nécessaire de creuser plus loin pour connaître l’impact réel de l’ensemble des actions eCommerce de votre entreprise. Ainsi, vous pourrez faire des choix plus responsables et entreprendre des démarches pour diminuer votre impact.

Quelles sont les principales sources d’impacts environnementaux associés au Web?

Les principales sources d’impacts environnementaux associés au Web sont la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. La consommation d’énergie du Web a été estimée à plus de 500 térawatts-heures par an, soit l’équivalent de la consommation d’énergie de la Suisse!

Les interfaces, les appareils et le hardware

« Les résultats de l’étude WeGreenIT confirment la fabrication des équipements informatiques qui compte parmi les principales sources d’impacts environnementaux (29 % de la consommation énergétique, 54 % des émissions de gaz à effet de serre, 61 % de l’utilisation en eau et 97 % de l’épuisement des ressources). L’environnement de travail des utilisateurs (ordinateurs, écrans, périphériques externes) et le service informatique (locaux, moyens de transport et équipements des personnes responsables du fonctionnement du système d’information) totalisent quant à eux de 44 % à 66 % des impacts selon les entreprises. » (2)

En effet, les matières premières utilisées pour fabriquer nos téléphones, nos tablettes ou nos ordinateurs sont nocives pour la planète. Ils sont aussi essentiels dans la conception et dans l’utilisation d’une boutique en ligne. La fabrication de ces appareils peut nécessiter plus de 70 matériaux différents, dont 50 métaux. Parmi ces composés, on retrouve entre autres le graphite qui est extrait à 70 % en Chine, et ce, dans des conditions de travail inacceptables. Les environnements d’extraction nécessitent beaucoup d’eau et produisent des déchets toxiques.

Pour mesurer l’impact de la production de nos appareils, on peut se référer à son « sac à dos écologique ». C’est un concept où on présente le poids caché de l’ensemble des ressources naturelles (extraction, énergie, eau, biosphère, etc.) nécessaires à la fabrication d’un produit. Cela comprend toute la quantité de matériaux extraits et résidus, le pétrole et l’eau utilisée,  ainsi que la part de biosphère, le tout ramené à la proportion d’un exemplaire du produit. Son calcul est basé sur l’indicateur MIPS (mesure de la quantité des matières indispensables par unité de service). (3) On utilise l’image d’un sac à dos, car celui-ci est invisible, caché derrière le produit en question. Par exemple, un téléphone intelligent pèse entre 100 et 300 grammes : son sac à dos écologique représente environ 200 kg à 250 kg de matières.

Au-delà de la fabrication, il faut aussi penser à la récupération et la gestion des appareils qui ne fonctionnent plus. « 88 % des Français changent de téléphone portable alors que l’ancien fonctionne toujours, entre 50 et 100 millions de téléphones dorment dans un tiroir. » (4) Le flux de déchets d’équipements électriques et électroniques augmente de 2 % par an dans le monde. 

Quelles sont les solutions pour limiter l’impact environnemental?

  • Encourager la conception d’appareils durables et s’informer sur la provenance des appareils qu’on achète.
  • Garder ses appareils le plus longtemps possible et résister à la tentation lors du lancement d’un nouveau modèle.
  • Réparer un appareil brisé au lieu de le remplacer.
  • Offrir un appareil qu’on n’utilise plus à une personne dans le besoin ou à un organisme qui pourra le réparer et le réutiliser.

Certains pays ont également mis en place des lois antigaspillage pour une économie circulaire qui prévoit un ensemble d’avancées pour l’allongement de la durée de vie des produits et équipements numériques.Parmi ces initiatives, on retrouve par exemple la mise en place d’un indice de réparabilité, l’allongement de la garantie légale de conformité pour les produits réparés, une durée de disponibilité des pièces détachées, etc. 

Les réseaux de télécommunication et les centres de données

Lorsqu’on porte une action sur le Web, celle-ci entraîne une chaîne de réactions. Par exemple, si je like la photo de quelqu’un sur Instagram ou si j’envoie un courriel, celui-ci va parcourir une distance réelle sur « l’autoroute de l’information ». « Un courriel envoyé qui pèserait 1 Mo, c’est l’équivalent d’une ampoule allumée pendant une heure. Une heure de streaming vidéo, c’est cette même ampoule de 60 watts allumée pendant 250 heures. » (5)

Ces petites actions banales nécessitent de l’énergie et des infrastructures massives, surtout dans un contexte de mondialisation. Pour en constater l’ampleur, on peut voir la Submarine cable map 2023. Cette carte illustre tous les câbles qui sont nécessaires pour transporter les télécommunications et l’information. Ces câbles sont composés de dizaines de fibres optiques. Chacun d’eux a la capacité de transporter dix térabits de données à la seconde. Ceux-ci sont présents partout dans le monde (même dans nos océans!).

De plus, la croissance du numérique rime avec une quantité toujours croissante de données. Ces données doivent être stockées dans un centre de données (data center). Ces bâtiments et infrastructures ont pour but de stocker les données du système d’information d’une organisation dans un ou plusieurs serveurs. Le eCommerce est une activité économique qui nécessite une très grande quantité de données. On retrouve plus de trois millions de centres de données dans le monde. Les data centers sont réputés pour être très énergivores. Malheureusement la majorité d’entre eux sont alimentés par des centrales au charbon. Seule une minorité de centres de données sont gérés avec une source d’énergie renouvelable.

Quelles sont les solutions pour limiter l’impact environnemental?

  • Soutenir un numérique plus sobre en limitant son utilisation de données et ses interactions à l’essentiel.
  • Faire le ménage dans son téléphone et/ou son ordinateur pour éviter de stocker ce qui n’est pas nécessaire (ex.: courriels, photos, vidéos, etc.)
  • Favoriser des initiatives publicitaires locales et varier son mix média.
  • S’informer et se questionner sur les mesures prises par son fournisseur (ex. : éviter les centres de données qui sont alimentés par des énergies fossiles).
  • Encourager les projets de centres de données au Québec qui sont alimentés avec des énergies renouvelables. De plus, le froid hivernal refroidit leurs serveurs et cela permet des économies d’énergie d’environ 25 %, à (6)

 

L’équipe de Novatize jugeait important et pertinent de vous communiquer ces faits sur la pollution et la consommation énergétique en lien avec le monde du eCommerce. Bien que notre pouvoir dans cet océan de données et de consommation soit infiniment petit, nous pensons que la prise de conscience et l’information demeurent notre meilleur arme. Si vous avez appris quelques trucs pour réduire votre impact environnemental par le biais du Web et que vous les appliquez, c’est une victoire!

Pour aller plus loin et trouver des astuces concrètes pour limiter l’impact de vos activités eCommerce, consultez le Guide de développement durable : comment verdir votre eCommerce ou contactez Novatize.

📞 +1 844 932 6682

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📍 330-330 rue Saint-Vallier Est, G1K 9C5, Québec, QC, Canada

 

Sources:

1. Conférence, Guillaume Pitron, L’Impact écologique du numérique, Connected Week, Angers France 2022.

2. https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/etude-wegreenit-quel-impact-environnemental-du-numerique-dans-les-entreprises#:~:text=La%20fabrication%20des%20%C3%A9quipements%20informatiques,l’%C3%A9puisement%20des%20ressources).

3. https://declic-ecologique.com/le-sac-a-dos-ecologique-une-mesure-dimpact-de-vos-achats-responsables-en-entreprise/

4. https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Feuille_de_route_Numerique_Environnement.pdf

https://www.organisation-performante.com/green-for-it-et-it-for-green-la-technologie-au-service-de-la-planete/

5. https://www.grenier.qc.ca/nouvelles/30098/reduire-lempreinte-carbone-des-publicites-en-ligne-cest-possible

6. Le froid hivernal refroidit leurs serveurs. Chez Vantage, cela permet des économies d’énergie d’environ 25 % en hiver.

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