


En 2026, le eCommerce n’est plus un « canal digital ». Il devient un élément vital et stratégique pour la majorité des entreprises autant DTC que B2B. À l'échelle mondiale, les ventes en ligne constituent déjà un peu plus de 20 % des ventes au détail et cette proportion devrait atteindre environ 21,5 % en 2026 (1). Dans le domaine B2B, le commerce électronique était évalué à environ 32 000 milliards de dollars en 2025 et pourrait dépasser 60 000 milliards de dollars d'ici 2030, avec un taux de croissance annuel d’environ 14–15 % (2). En d'autres termes, que vous soyez un détaillant ou une détaillante omnicanal, une marque DTC ou un manufacturier ou une manufacturière qui s’appuie sur un réseau de distributeurs et distributrices, votre stratégie de croissance est intrinsèquement liée au digital. En parallèle, l’IA change de catégorie. Selon les dernières enquêtes McKinsey, environ 65 % des organisations déclarent déjà utiliser l’IA générative de façon régulière, soit presque deux fois plus qu’un an plus tôt (3).
51 % des Canadiens et Canadiennes sont ouvert(e)s à l’utilisation d’outils de recommandations personnalisées (4).
Les marchands et marchandes eCommerce ne sont plus dans une logique d’expérimentation. Elles doivent maintenant intégrer pleinement les technologies émergentes (comme l’IA ou les plateformes de commerce unifié) dans l’ensemble de leurs activités, comme l’architecture technologique, les opérations, le marketing, l’expérience client, etc.

L’Order Management System (OMS) devient un moteur stratégique du commerce unifié. Il orchestre en temps réel les stocks, la promesse de livraison, les règles d’allocation et une part essentielle de l’expérience client. Pour un détaillant ou une détaillante omnicanal, un OMS moderne permet d’optimiser chaque commande en arbitrant entre ship-from-store, entrepôt central ou 3PL, selon la marge, la capacité opérationnelle et les niveaux de service attendus. Dans un contexte B2B manufacturier, avec plusieurs centres de distribution et des stocks chez des distributeurs et distributrices, l’OMS agit comme une couche de coordination intelligente. Il permet d’exposer une disponibilité en ligne fiable, personnalisée par client ou cliente, ou par contrat, tout en gérant les priorités selon la valeur de la commande et les risques de rupture d’inventaire.
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Lire l'articleLes tags RFID sont des étiquettes électroniques qui utilisent les ondes radio pour transmettre des données. La généralisation des tags RFID pour chaque item transforme l’inventaire en temps réel plutôt qu’en photo mensuelle. Certains grands détaillants internationaux et grandes détaillantes internationales ont progressivement équipé chaque article d’un tag RFID, permettant de suivre le produit du centre de distribution jusqu’au point de vente. Cette approche offre une visibilité beaucoup plus détaillé des stocks et des ventes, et facilite des opérations comme le ship‑from‑store ou la promesse click & collect en 2 heures. Pour une marque DTC, c’est un levier pour réduire les ruptures et automatiser le renouvellement des stocks. Pour un manufacturier ou une manufacturière, c’est un prérequis pour garantir une traçabilité bout‑en‑bout (ex. : pièces industrielles, médical, agroalimentaire) et répondre aux exigences réglementaires ou contractuelles.
En 2026, les fiches produits ne sont plus seulement écrites pour des humains, mais aussi pour des moteurs de recherche, des outils de recommandation et des agents IA. Cela implique de passer d’un PIM « listing + quelques attributs » à une véritable modélisation sémantique de l’offre qui inclut des données comme la compatibilité, cas d’usage, contraintes techniques, normes, accessoires, questions fréquentes, etc. pour que les systèmes puissent raisonner sur le produit. Pour un site DTC de cosmétiques, cela veut dire structurer clairement les types de peau, les ingrédients, les routines. Pour un manufacturier ou une manufacturière en pièces de rechange, ça signifie de documenter de manière fiable les compatibilités machines, les tolérances et conditions d’utilisation.
La qualité des données produit ne suffit pas si elles restent enfermées dans le PIM. Ce qui compte, c’est la cohérence multi‑canal. En 2026, les marchands et marchandes eCommerce doivent penser leur catalogue comme une API d’entreprise qui est capable de nourrir le site, les applications mobiles, les marketplaces, les agents IA, ainsi que les systèmes de caisse et les outils des représentants et représentantes. Concrètement, cela passe par des modèles de données harmonisés, des connecteurs robustes et des flux temps quasi réel, par exemple, pour que le prix contractuel B2B s’affiche correctement sur le portail, dans le CRM du représentant ou de la représentante, et dans la quote générée par un agent IA.
Le CPFR (Collaborative Planning, Forecasting and Replenishment), longtemps réservé aux relations manufacturier-détaillant, retrouve une pertinence stratégique à l’ère des données eCommerce. Les signaux digitaux (recherches internes, alertes de back‑in‑stock, abandons de panier, demandes de devis en B2B) deviennent des données clés pour ajuster conjointement prévisions et plans d’approvisionnement entre marques, distributeurs et distributrices, et parfois même grands comptes B2B. Pour les DTC, on voit apparaître des formes de CPFR entre marques, plateformes logistiques et grands marketplaces afin de mieux anticiper les périodes de forte demande (campagnes d’influence, lancements produits) et de réduire les situations de surstock ou rupture.
Comment les entreprises B2B peuvent-elles bénéficier du commerce unifié?
Lire l'articleLes contraintes logistiques des dernières années ont révélé la vulnérabilité des modèles reposant sur un seul site d’entreposage ou un seul transporteur. En 2026, les réseaux de traitement des commandes deviennent plus distribués à l’aide de l’association d’entrepôts centraux, de micro‑hubs urbains, de stores‑entrepôts et de 3PL spécialisés. Ces réseaux reposent sur une architecture résiliente, capable de s’adapter rapidement aux interruptions (pannes, grèves, congestion). Pour un détaillant ou une détaillante omnicanal, cela peut signifier la possibilité de rediriger automatiquement les commandes d’une région vers un autre nœud en cas de surcharge. Pour un manufacturier ou une manufacturière B2B, ça permet de basculer certains volumes sur un stock tampon européen ou nord‑américain lorsque l’import est perturbé.
Avec des taux de retour eCommerce qui tournent en moyenne autour de 17–20 % des ventes et qui montent bien plus haut dans la mode, le retour est devenu un « P&L dans le P&L ». Les marchands et marchandes les plus avancés traitent désormais la reverse logistique et la circularité comme un centre de profit. Par exemple, à l’aide de segmentation des politiques de retour (selon la valeur client, la catégorie, le canal), revente via des boutiques de seconde main, reconditionnement ou réaffectation à d’autres marchés. Certaines marques vont plus loin en automatisant la revente. Par exemple, une enseigne de mode utilise l’IA pour évaluer instantanément l’état et la valeur d’un article retourné, puis le remet en vente dans une section « seconde vie », tout en offrant un crédit immédiat à la clientèle. En DTC, cela peut aussi prendre la forme d’un onglet « reconditionné » intégré au site principal. En B2B industriel, on parle d’un programme formalisé pour la reprise, l’inspection et la revente de machines d’occasion piloté depuis le portail eCommerce.
L’IA n’est plus un gadget marketing. En Amérique du Nord, elle entre dans une phase d’encadrement accéléré. Le Canada avance avec la Loi sur l’intelligence artificielle et les données (LIAD/AIDA), et plusieurs États américains (dont la Californie, New York et le Colorado) adoptent déjà des normes en matière de transparence, de gestion du risque algorithmique et de protection des données. Pour les marchands et marchandes eCommerce, cela signifie documenter précisément les cas d’usage (recommandations, pricing dynamique, scoring, assistance client), indiquer clairement lorsqu’un contenu est généré ou influencé par l’IA et intégrer ces considérations à celles de durabilité. Par exemple, certaines équipes commencent à suivre l’impact CO₂ des modèles et des opérations logistiques dans leurs tableaux de bord. Un score de transparence qui regroupe l’usage de l’IA, la politique de données et l’empreinte carbone devient ainsi un avantage différenciateur crédible.
La pré-exécution prédictive consiste à rapprocher les produits de la clientèle avant la commande, en s’appuyant sur des signaux fiables de la demande future. L’idée n’est pas nouvelle, certains acteurs et certaines actrices l’explorent depuis plus d’une décennie, mais elle gagne en maturité grâce à une meilleure qualité des données, à des prévisions plus fines et à une visibilité accrue sur les comportements d’achat. Concrètement, cela peut amener une marque DTC à pré-positionner certaines offres dans certaines régions lorsqu’elle observe une hausse des recherches, des listes d’attente ou l’effet d’une campagne à venir. Du côté manufacturier, cela peut se traduire par le lancement anticipé de petites séries de production, basé sur les tendances observées dans les devis, les configurations soumises ou les appels d’offres entrants via le portail client. L’objectif n’est pas d’automatiser la supply chain dans son ensemble, mais de réduire les délais, d’améliorer la disponibilité et d’optimiser les coûts en prenant des décisions éclairées.

Le commerce immersif passe d’initiative marketing isolée à canal d’interaction sérieux. Des enseignes comme IKEA, Sephora et Nike ont démontré qu’une application de réalité augmentée permettant de visualiser les produits chez soi augmente la confiance d’achat et réduit les retours. En 2026, on voit se multiplier des salles de montre virtuels 3D, des visites guidées en réalité mixte et des expériences spatiales pour présenter des gammes entières. Un fabricant ou une fabricante de machines-outils pourrait, par exemple, faire visiter virtuellement une ligne de production à un client ou une cliente B2B, là où une marque DTC de mobilier peut proposer la configuration complète d’une pièce en AR.
Les marques et manufacturiers déploient désormais des expériences post-achat enrichies, comme des guides interactifs, des diagnostics d’utilisation, une assistance proactive, une automatisation des demandes de service, des recommandations d’entretien et des rappels intelligents. Une marque DTC de sport peut, par exemple, envoyer un guide de mise en route personnalisé après l’achat d’un équipement. Un manufacturier, lui, peut proposer via son portail un diagnostic de maintenance fondé sur les données d’usage ou sur les pièces achetées précédemment. En 2026, le post-achat ne se limite plus au « suivi colis », il devient un prolongement de la relation client, un outil de rétention et un moyen concret de réduire les retours, les coûts de service et l’impact environnemental.
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Lire l’articleL’objectif ici n’est plus de « simplifier le checkout », mais de le faire disparaître. Dans le retail physique, des modèles type Just Walk Out ou Scan‑and‑go lient l’identité du client, son moyen de paiement et la détection des produits (caméras, RFID) pour facturer automatiquement à la sortie. En ligne, les comptes connectés, les portefeuilles et l’autocomplétion intelligente permettent d’atteindre un niveau similaire. Un client ou une cliente B2B revient sur un portail, ajoute des pièces récurrentes, valide un bon de commande pré‑rempli. Un abonné ou une abonnée DTC peut renouveler en un clic depuis un email ou une notification, sans jamais voir un formulaire d’autorisation de paiement. L’invisible checkout se joue à la croisée de l’UX, de la fraude, de la conformité et de l’architecture de données.
Le self-checkout évolue. On passe de kiosques dédiés à des expériences centrées sur le mobile et les capteurs du magasin. Les consommateurs et consommatrices scannent avec leur propre appareil, utilisent leur portefeuille et finalisent la transaction sans passer par une borne physique. Dans certains cas, la détection se fait même automatiquement à l’aide d’un ordinateur et du RFID. Pour un marchand ou une marchande omnicanal, l’enjeu est de lier ce self‑checkout en magasin au compte eCommerce. Même profil, même historique d’achat, même programme de loyauté. Pour un manufacturier ou une manufacturière qui dispose de salle de montre, cela ouvre la voie à des parcours hybrides où un acheteur ou une acheteuse B2B peut configurer en ligne, scanner un QR code en salle d’exposition et finaliser la commande sur son mobile après validation interne.
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Découvrir LEAVEn 2026, il devient difficile de justifier que le client ou la cliente ait un identifiant pour le site, un autre pour la carte de loyauté et des moyens de paiement non reliés. Les wallets omnicanaux visent à tout unifier, soit l’identité, les préférences, les données de paiement, l’historique d’achat et le statut de fidélité, utilisable en ligne, en magasin, via le mobile ou même par des agents conversationnels. Pour une marque DTC, cela peut passer par l’intégration de solutions comme Shop Pay, Apple Pay, des wallets propriétaires liés au programme de loyauté ou des options BNPL comme Klarna ou Sezzle, qui évoluent vers de véritables portefeuilles intégrant paiement, historique, recommandations et récompenses. Mais la tendance la plus marquante touche les groupes multi-marques et centres commerciaux digitaux. Certains proposent désormais un wallet unifié valable dans tout l’écosystème. Par exemple, un client ou une cliente accumule des points dans une enseigne, les utilise dans une autre, bénéficie d’un statut commun (ex. niveau VIP), ou retrouve automatiquement ses préférences et méthodes de paiement dans l’ensemble des marques du groupe. Cela facilite la navigation entre les enseignes, augmente la valeur vie client et renforce la cohérence du commerce unifié sur tout le réseau.
Les moteurs de recherche et assistants génératifs (ChatGPT, Gemini, Copilot, etc.) répondent de plus en plus directement aux questions produit des utilisateurs et utilisatrices, sans forcément les rediriger vers un site. L’optimisation pour ces moteurs génératifs (GEO) devient donc un nouveau terrain de jeu pour structurer ses contenus pour qu’ils soient faciles à citer, fournir des données produit détaillées, des FAQs claires, des comparatifs sobres et factuels. Là où le SEO classique visait Google, le GEO s’adresse à un écosystème d’IA conversationnelles et d’agents. Une marque DTC pourra, par exemple, produire des guides d’achat très structurés pour que les réponses génératives s’appuient sur eux, tandis qu’un manufacturier ou une manufacturière B2B travaillera des fiches techniques pédagogiques et des cas d’usage sectoriels.
En 2026, la personnalisation par l’IA devient un véritable levier de conversion et de satisfaction. Une marque DTC peut par exemple analyser l’historique d’achat, la morphologie déclarée et les préférences stylistiques d’un client ou d’une cliente pour recommander automatiquement la bonne taille ou la bonne coupe, avec une mention explicite indiquant que la recommandation est générée par l’IA. En B2B, la même logique permet d’identifier les pièces compatibles avec un équipement déjà acheté, de suggérer des intervalles de maintenance ou de proposer les bons accessoires en fonction des usages réels. Cette montée en puissance de la personnalisation exige toutefois une approche responsable. Il est essentiel d’être transparent quant aux signaux utilisés, de privilégier les données primaires (first-party data) et d’instaurer des garde-fous pour prévenir tout ciblage abusif. La personnalisation par l’IA fonctionne lorsque le client ou la cliente comprend pourquoi il reçoit une recommandation et peut décider facilement d’ajuster ou de désactiver certains usages.
En 2026, la relation client ne commence plus au moment de l’achat, mais au moment où émerge un besoin autour d’un produit. L’enjeu pour les marques est de transformer un simple objet vendu en un service continu qui accompagne l’utilisateur tout au long de son cycle de vie. Par exemple, une personne qui achète un vélo n’achète pas seulement un produit, elle cherche à rouler en sécurité, à prolonger la durée de vie de son équipement et à avoir accès facilement à des réparations ou à des pièces compatibles. Le eCommerce devient alors le point d’ancrage d’une relation durable (rappels d’entretien, guides personnalisés, recommandations de pièces, offres de reprise ou de seconde vie). En B2B, cette logique est encore plus structurante. À partir d’un équipement acheté, un manufacturier ou une manufacturière peut tisser une relation continue avec sa clientèle à l’aide d’alertes d’usure, des suggestions de maintenance préventive, des commandes automatisées de pièces, des interventions planifiées, des formations ou des extensions de garantie. Le commerce électronique devient un véritable centre de gestion des opérations, où le client ou la cliente gère son parc, ses services et son budget en un seul endroit. L’IA peut faciliter certains moments clés, comme anticiper un besoin de maintenance ou recommander une pièce adaptée, mais la valeur réelle vient de la compréhension du besoin initial, du contexte d’utilisation et de la qualité des données. En d’autres termes, il s’agit de passer d’une logique transactionnelle à une logique relationnelle afin de créer une expérience qui commence avec le produit, mais qui se construit dans le temps autour des besoins réels du client.

Les portails B2B ne sont plus de simples catalogues de produits en ligne. Les marchands et marchandes eCommerce des manufacturiers et manufacturières, et distributeurs et distributrices intègrent désormais (prix contractuels, conditions spécifiques par client, disponibilité temps réel par entrepôt, configuration de produits complexes, gestion des retours/RMA, suivi des commandes, documentation technique et support). Dans un contexte où le eCommerce B2B global est estimé à plus de 32 000 milliards $ en 2025 et continue de croître rapidement, ne pas offrir ce niveau d'auto service revient à compliquer l’achat par rapport à vos concurrents (5). Côté DTC, on voit émerger des portails similaires pour les clients et clientes VIP ou les réseaux de revendeurs indépendants.
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En savoir plusLoin de remplacer les forces de vente, le eCommerce devient leur principal fournisseur de données client. Un représentant ou une représentante B2B qui arrive chez un client ou une cliente avec la liste des produits consultés récemment sur le portail, des devis abandonnés et des alertes de stock critiques est capable de mener une discussion beaucoup plus pertinente que basée sur l’historique de commandes uniquement. De même, une marque DTC premium peut fournir à ses équipes boutique une vue consolidée des comportements en ligne de leurs clients et clientes les plus fidèles (catégories consultées, tailles, intérêt pour certaines nouveautés), afin de personnaliser l’accueil en magasin. Le défi pour les marchands et marchandes est d’intégrer ces signaux dans les CRM, les outils de prospection et les routines des équipes commerciales.
Dans plusieurs secteurs (construction, industriel, médical, etc.), les marketplaces B2B deviennent le premier réflexe des acheteurs et acheteuses, on y compare les spécifications, on vérifie les prix en temps réel et on identifie rapidement de nouveaux fournisseurs et nouvelles fournisseuses. Face à cette réalité, les manufacturiers et manufacturières passent à l’action. Certains élargissent leur propre portail B2B en ajoutant des produits complémentaires, transformant leur site en marketplace spécialisée qui capte davantage de valeur sur la chaîne. De leur côté, les distributeurs et distributrices traditionnel(le)s doivent faire des choix stratégiques, soit devenir opérateurs de marketplace en intégrant des vendeurs et vendeuses tiers, ou utiliser ces plateformes comme nouveau canal d’acquisition et de vente, avec des catalogues optimisés, des fiches enrichies et une stratégie de pricing adaptée.
Le retail media (la vente d’espaces publicitaires ciblés sur les propriétés des détaillants et détaillantes) poursuit sa trajectoire de croissance spectaculaire. Aux États-Unis, les dépenses en retail media devraient dépasser 100 milliards $ d’ici la fin de la décennie et représenter près d’un quart des dépenses médias. Pour un grand retailer, c’est une nouvelle ligne de revenus à forte marge. Pour une marque DTC qui devient plateforme (via un programme marketplace, par exemple), c’est une manière de monétiser le trafic et les données d’audience. Côté manufacturiers, cela implique d’intégrer le retail media comme poste budgétaire à part entière dans la stratégie marketing et de travailler des assets créatifs adaptés à chaque écosystème (bannières sur le site du distributeur ou de la distributrice, formats sponsorisés en résultats de recherche, contenus enrichis). On voit aussi émerger des applications hybrides, au croisement du magasin physique et du eCommerce. Par exemple, une marque peut sponsoriser une fiche produit en ligne et acheter une mise en avant synchronisée dans le magasin, soit affichage numérique en rayon, recommandation sponsorisée via l’application mobile du détaillant lorsque le client ou la cliente se trouve physiquement en boutique ou encore notification personnalisée lorsqu’un utilisateur ou une utilisatrice scanne un produit en magasin. Ce type d’intégration permet de créer un parcours unifié où la publicité, la découverte produit et l’achat se répondent, que le client ou la cliente soit en ligne, sur mobile ou dans le magasin.

Les agents IA capables de comparer, recommander, négocier et parfois acheter à la place des humains sortent progressivement du laboratoire.
Des analystes comme Morgan Stanley estiment qu’à l’horizon 2030, près de la moitié des acheteurs et acheteuses en ligne américains pourraient utiliser de tels agents, avec un impact de plus de 100 milliards $ sur le eCommerce américain.
Pour les marchands et marchandes, cela signifie que la page produit n’est plus leur seul client, ils doivent aussi parler à des agents, avec des données structurées, des politiques de prix et de stock lisibles par machine et des règles claires sur ce qu’un agent a le droit de faire (ex.: passer une commande dans un budget donné). En interne, on voit également émerger des agents spécialisés (pricing, prévision, service client) qui exécutent des micro‑processus de bout en bout, sous supervision humaine.
Dans le B2B, le commerce unifié évolue vers des plateformes capables d’orchestrer tout un écosystème (fournisseurs/fournisseuses, distributeurs/distributrices, revendeurs/revendeuses, clients finaux/clientes finales et systèmes internes). Les manufacturiers et manufacturières commencent à exposer leurs données produit, leurs règles commerciales et certaines capacités logistiques via des API, permettant à leurs partenaires (ou même à certains clients et certaines clientes) de créer leurs propres expériences d’achat ou de configuration, tout en restant dans le cadre de la marque. Pour les distributeurs et distributrices, cette approche se traduit par des portails B2B qui intègrent plusieurs catalogues, synchronisent les prix contractuels, unifient la disponibilité du stock et connectent directement les services (commandes, retours, financement, livraison). Cette logique de plateforme exige aussi un changement organisationnel, soit de redéfinir les processus, repenser les responsabilités et intégrer de nouvelles sources de revenus basées sur les services plutôt que sur la seule vente directe.
Une nouvelle génération d’expériences eCommerce commence à apparaître, où le client ou la cliente ne se contente plus de choisir dans un catalogue, mais co-crée son produit ou son parcours avec l’IA. On le voit déjà dans la mode, le design ou le contenu, génération de motifs ou de combinaisons de couleurs à partir de quelques préférences, configuration ultra-fine d’un produit, ou création de kits personnalisés pour un usage précis (sport, métier, contexte d’utilisation). En B2B, les signaux émergent autour de configurateurs « augmentés » où l’acheteur ou l’acheteuse décrit son contexte (type de chantier, environnement de production, contraintes réglementaires) et obtient une configuration d’équipement ou de système quasi clé en main, que les équipes commerciales viennent ensuite valider. On est encore au stade des pilotes, mais la logique est claire puisque l’IA devient un outil de co-conception entre la marque et le client ou la cliente, et non seulement un moteur de recommandation.
Une tendance émergente consiste à intégrer le eCommerce directement dans les outils, environnements et workflows utilisés par les clients et clientes, plutôt que de les amener vers une boutique en ligne. Le parcours d’achat se déclenche alors au moment où le besoin apparaît, dans le contexte réel d’utilisation. En B2B, on voit déjà des intégrations où un ingénieur ou une ingénieure qui travaille dans AutoCAD peut visualiser automatiquement les pièces compatibles avec un plan, consulter leur disponibilité et générer une commande sans quitter son logiciel. Dans le DTC ou le retail spécialisé, des expériences similaires émergent, comme recommander un produit à partir d’une photo, d’un scan ou d’un usage précis. Cette approche rapproche la décision d’achat du contexte d’usage, réduit les frictions et ouvre la voie à de nouvelles formes de commerce unifié, où le produit, le besoin et la commande se rejoignent au même endroit.
Ces 25 tendances montrent une évolution claire. En 2026, le eCommerce n’est plus simplement un canal de vente, mais une infrastructure d’affaires essentielle qui relie données, opérations, expérience client et croissance, autant pour les détaillants et détaillantes, et les marques DTC que pour les manufacturiers et manufacturières, et distributeurs et distributrices. L’enjeu n’est pas de tout adopter, mais de déterminer quelles priorités auront le plus d’impact, comme consolider les fondations (OMS, données, inventaire), enrichir les parcours (immersif, checkout, wallets), activer de nouveaux leviers de croissance (portails B2B, marketplaces, retail media) et explorer les horizons émergents (agentic commerce, IA). L’essentiel est de progresser avec intention. En 2026, les organisations qui réussiront seront celles qui auront su transformer leur eCommerce en une véritable plateforme d’orchestration, capable de connecter efficacement leurs produits, leurs opérations, leurs partenaires… et bientôt, les agents qui achèteront au nom de leurs clients et clientes.
Sources :
(1) https://www.oberlo.com/statistics/ecommerce-share-of-retail-sales
(2) Capitale One Shopping
(3) https://www.mckinsey.com/capabilities/quantumblack/our-insights/the-state-of-ai-2024?
(4) https://novatize.com/fr-ca/ressources/guides-rapports/rapport-ia-ecommerce-canada-2025
(5) https://capitaloneshopping.com/research/b2b-ecommerce-statistics
(6) https://www.businessinsider.com/morgan-stanley-expects-ai-agents-to-fuel-e-commerce-boom-2025-11

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Pierre-Olivier Brassard





